Comprendre les blocages de vos clients : ce que la psychologie nous apprend

Vous avez un produit de qualité, un service utile, un site internet en ligne… et pourtant vos prospects n’achètent pas.

Vous vous demandez : « Qu’est-ce qui cloche ? »

La vérité, c’est que bien souvent ce ne sont pas vos compétences ni votre offre qui posent problème, mais les blocages psychologiques de vos clients. Ces freins invisibles sont partout : peur, doute, surcharge d’informations, manque de confiance… Et tant qu’ils ne sont pas levés, ils paralysent l’acte d’achat.

Bonne nouvelle : comprendre ces mécanismes vous permet d’adapter votre communication et de replacer l’humain au centre.

Les blocages psychologiques les plus fréquents de vos clients

1. La peur de se tromper

L’humain craint souvent de regretter son choix. Plus l’investissement est important en termes d’argent, de temps ou d’énergie et plus cette peur sera présente. Mais la peur de se tromper est également causée par :

  • la pression sociale : personne n’aime admettre qu’il a fait un mauvais choix,
  • les expériences passées : on a tous vécu des mauvaises expériences d’achat
  • le manque de repères : si l’offre est floue, ou si le client ne comprend pas exactement ce qu’il achète, la peur grandit automatiquement.

Pour repérer si votre prospect a cette peur, voici comment la peur de se tromper se traduit :

  • Le prospect repousse toujours sa décision : « je dois réfléchir », « je reviendrai plus tard »
  • Il demande plusieurs devis sans jamais passer à l’action
  • Il cherche des excuses : « ce n’est pas le bon moment », « je n’ai pas le budget »
  • Il reste figé : plutôt que de prendre un risque, il préfère ne rien faire.
 

2. Le manque de confiance

Pendant des milliers d’années, faire confiance à ce qu’on ne connaît pas était dangereux : un inconnu, une nourriture, un environnement inconnu… Résultat : notre cerveau a développé une tendance à la vigilance avant la confiance. C’est un mécanisme de protection. Et aujourd’hui, ce manque de confiance se traduit notamment à l’achat. Mais il y a d’autres raisons à ce manque de confiance :

  • Le biais de négativité : nous retenons plus facilement les expériences négatives que les expériences positives. Une mauvaise expérience à l’achat marque plus que 10 expériences réussies
  • L’inconnu crée l’insécurité : notre cerveau perçoit tout ce qui est nouveau comme quelque chose dont on doit se méfier
  • L’asymétrie d’information : Le client sait moins de choses que vous sur votre service. Il est en position de vulnérabilité : il doit décider de vous confier de l’argent, alors que vous, vous connaissez déjà la valeur de votre travail.

Le prospect, face à votre offre, se demande donc automatiquement si vous êtes vraiment compétent, fiable et digne de recevoir son argent et/ou son projet. Si votre prospect n’a pas confiance en vous, il agira de la manière suivante :

  • Il se rend sur votre site internet à de nombreuses reprises pour rechercher l’élément qui le rassurera à passer à l’achat
  • Il vous demande énormément de détails ou d’exemples pour se rassurer
  • Il hésite longtemps avant de prendre une décision, ou finit par ne rien faire.
 

3. La surcharge d’informations

Internet regorge d’options, de concurrents, de conseils contradictoires. Résultat : trop de choix tue le choix. Pourquoi la surcharge d’informations existe ?

  • Le biais du paradoxe du choix : vous êtes déjà sorti d’un magasin sans rien acheter parce que tout vous plaisait ? Plus il y a d’options, plus il est difficile de trancher et plus on redoute de regretter. Résultat : on finit par n’acheter rien du tout.
  • La charge cognitive : notre cerveau a une capacité limitée à traiter l’information. Trop de détails techniques, de comparaisons ou de données créent une véritable saturation mentale.
  • Effet FOMO (Fear of Missing Out) : quand tout paraît urgent ou important, on a peur de faire le « mauvais choix » et donc on bloque la décision.

Comment la surcharge d’informations se traduit-elle ?

  • Le prospect consulte de nombreuses pages produit sans rien ajouter à son panier, restant longtemps sur le site sans passer à l’achat
  • Il dit souvent : « Je dois réfléchir », qui est en réalité une façon polie de dire « Mon cerveau est saturé, je n’arrive pas à choisir ».
 

4. Le doute sur la valeur

Même si votre service est utile, un prospect peut se demander : « Est-ce que ça va vraiment m’aider ? » ou « Est-ce que ça vaut cet investissement ? »

Exemple : un entrepreneur hésite à payer pour refaire son site internet. Non pas parce qu’il n’a pas le budget, mais parce qu’il ne perçoit pas encore le retour concret qu’il en obtiendra.

Pourquoi ce doute existe ?

  • Biais de court terme : le cerveau humain privilégie les gains immédiats. Si la valeur perçue est lointaine ou abstraite, il minimise l’intérêt.
  • Manque de projection : le client ne réussit pas à se voir, lui, profiter du résultat final.

Comment il se traduit concrètement :

  • Le prospect dit : « Je ne suis pas sûr que ça vaille le coup », même si le prix est objectivement correct.
  • Il compare uniquement sur le tarif (parce qu’il n’a pas vu la différence de valeur entre plusieurs offres).
  • Il hésite, reporte, ou cherche « l’option la moins chère », faute de comprendre ce qu’il gagne vraiment.
 

Ce que la psychologie nous apprend

Quand on met ces blocages bout à bout, on voit une logique claire :

  • Le cerveau cherche à éviter le risque (peur de se tromper, manque de confiance).
  • Il a une capacité limitée à traiter les informations (surcharge).
  • Il donne plus de poids au court terme qu’au long terme (doute sur la valeur).

Autrement dit, si vos prospects hésitent, ce n’est pas parce qu’ils sont « radins » ou « indécis ». C’est simplement parce que leur cerveau fonctionne ainsi, pour se protéger.

Votre rôle, en tant qu’entrepreneur, est donc d’adapter votre communication pour contourner ces freins naturels : clarifier, rassurer, simplifier, et montrer la valeur réelle.

Note importante : quand un prospect dit « c’est trop cher », ce n’est presque jamais une question de prix. C’est l’un de ces blocages qui s’exprime. Bien sûr, vos tarifs doivent rester cohérents avec votre marché, mais dans la grande majorité des cas le vrai sujet est ailleurs.

Comment lever ces blocages dans votre communication

1. Clarifiez

J’ai deux conseils à vous donner pour clarifier votre offre et votre message :

  • Votre message doit être limpide : lorsque vous présentez votre offre, évitez les formulations complexes ou trop techniques ; ce n’est pas de cette manière que vous montrerez votre expertise. Faites des phrases simples et courtes. Écrivez, relisez, demandez-vous ce que vous pourriez enlever pour simplifier votre message et supprimez. En général, vous pouvez aisément supprimer 10% de votre texte.
  • Présentez les bénéfices/avantages de votre offre, pas uniquement ses caractéristiques : Une erreur fréquente en marketing est de ne mettre en avant que les caractéristiques d’une offre : « un site de 5 pages », « une formule au collagène », « une livraison express ». Mais vos clients n’achètent pas une liste technique : ils achètent ce que cela change pour eux. Les bénéfices répondent à la question : « À quoi ça sert ? Qu’est-ce que ça va m’apporter dans ma vie ? » Les caractéristiques répondent à la question : « Qu’est-ce que j’achète précisément ? »

Concrètement, ce sont les émotions qui font acheter, le rationnel sert d’excuse après coup.

Deux manières efficaces de les présenter

  1. Faire deux listes distinctes
    • Une liste des bénéfices (les gains concrets pour le client).
    • Une liste des caractéristiques (ce qui compose votre offre).
  2. Fusionner caractéristiques + bénéfices dans une même phrase
    • Ex. : « Sa formule enrichie en taurine (caractéristique) combat les pellicules et ralentit la chute de cheveux (bénéfice). »
    • Ex. adapté au digital : « Une stratégie éditoriale sur mesure (caractéristique) qui transforme vos réseaux sociaux en véritable vitrine pour séduire vos prospects (bénéfice). »

Règle à retenir dans tous les cas : présentez toujours les bénéfices en premier (dans vos pages de vente, vos argumentaires ou vos listes).

2. Rassurez

On a vu que votre prospect n’aura pas confiance en vous. Comment le rassurer et lever ce blocage ?

Les preuves sociales sont puissantes : avis clients, témoignages, études de cas, avant/après, références. Elles montrent que d’autres ont déjà fait le pas et en ont retiré des bénéfices.

Exemple : Un artisan peut publier une photo d’un chantier avant/après, accompagnée du témoignage d’un client satisfait. Simple, mais extrêmement rassurant.

Vous pouvez également proposer une garantie à votre client comme « satisfait ou remboursé ». Si vous avez 100% confiance en votre offre, cette garantie n’est pas censée vous pénaliser.

 

 

3. Humanisez

Vos clients veulent sentir qu’il y a une vraie personne derrière votre entreprise. Montrez qui vous êtes, vos valeurs, vos motivations. Une communication trop froide ou trop « corporate » coupe le lien.

Exemple : Partager pourquoi vous avez créé votre entreprise ou ce qui vous motive au quotidien. Ce type de contenu inspire confiance et rapproche.

Votre persona veut avoir une connexion avec vous, savoir que vous êtes aligné sur ce sujet en termes de valeurs et de vision. Cela implique de définir son persona. Si vous ne l’avez pas fait, je vous invite à commencer par ça.

Vers un marketing plus humain

Comprendre les blocages de vos clients, c’est accepter qu’ils ne sont pas « difficiles » ou « radins ».

Leur peur de se tromper, leur besoin d’être rassurés, leur envie de comprendre la valeur : tout cela fait partie du fonctionnement humain.

Tout cela est naturel : vos clients réagissent ainsi… comme vous le faites vous-même quand vous êtes à leur place.

En écoutant ces peurs et en y répondant avec clarté, preuves, humanité et mise en avant de la valeur réelle, vous créez un lien de confiance solide.

Le marketing humain, c’est ça : écouter avant de parler, comprendre avant de vendre, accompagner plutôt que convaincre. D’où l’importance de connaître par cœur sa cible en définissant votre persona.

Vous rencontrez des difficultés à définir vos bénéfices, vos caractéristiques, vos preuves sociales ou à définir votre persona ? Partagez-moi vos symptômes en réservant votre consultation pout la Clinique Marketing en cliquant ici.